Damien Vache a repris le vignoble détenu par sa famille depuis plus de cent ans. Au départ coopérateurs, ses parents lui ont ouvert la voie en 1987 en sortant de la coopérative et en vinifiant les premiers millésimes du domaine.
En 2007, après des études d’agronomie et quelques voyages de perfectionnement, Damien revient au domaine et initialise le passage en bio. L’ingénieur agronome fait depuis des essais en phytothérapie et en biodynamie, et tente de trouver un équilibre avec le milieu naturel.
Essentiellement composé de parcelles d’argilo-calcaire (galets roulés) et de quelques-unes composées de saffres, un sable congloméré, assez intéressantes, le domaine fait aujourd’hui 22 hectares répartis sur l’appellation (17 hectares) et en IGP Vaucluse (5 hectares). Des essais d’enherbement avec des légumineuses, dans le respect des saisons, sont en cours. Les végétaux sont roulés (et pas enfouis) pour garder toute l’humidité sur ce terroir solaire.
Les vinifications sont douces et respectent la fraîcheur du fruit, indispensable dans cette vallée du Rhône. Nous avons été touchés par la précision des deux AOP Vacqueyras, Les 2 Monardes (15.56€) et la cuvée Vieilles Vignes (22.42€). Les 2 Monardes est composé de 60% grenache, 30% syrah, le reste en cinsault et mourvèdre. Le Vignes Vignes est composé de 75 % grenache, de carignan et de mourvèdre. Le Vin de France Calades (12.04€) est un parcellaire qui nous a particulièrement conquis par sa fraîcheur. Le cinsault, la counoise et la grenache, c’est peut-être l’avenir avec le réchauffement climatique. La counoise et le cinsault, longtemps considérés comme cépages secondaires, reviennent au-devant de la scène. Ces deux variétés donnent des vins plus fluides, au taux d’alcool naturellement plus faible et d’une très belle élégance. L’avenir, je vous dis.
Enfin, les deux dernières cuvées, Grain en rouge (8.51€) et en rosé (7.93€), pures grenaches de macération courte, devraient vous ravir. De vrais vins de soif, à boire frais cet été à un prix très raisonnable.