Deux salons sur la même période: on a beau croire que le monde des vins bio est animé par des enjeux sociétaires, il n’en reste pas moins que les enjeux commerciaux restent déterminants.
La chance de Vinô, que peu de cavistes ont, c’est d’être porté par une équipe de passionnés, qui partagent – et discutent parfois avec vigueur – leurs coups de coeur, avant de vous les proposer au magasin. Et donc, une partie de l’équipe se rendra à Montpellier fin janvier et une autre à Angers début février. Les deux plus grands salons de France en fait sur deux WE consécutifs… et dans ces deux villes, autour des palais des expos qui accueillent la plus grande partie des exposants, un nombre important d’autres plus petits salons off, voire de off du off… Il y en a qui pensent qu’on s’amuse!
Partis à 15h de Gosselies, arrivés sans encombre et avec de l’avance (vent favorable) à Nîmes, nous débarquons vers 18h au premier salon off: “Le vin de mes amis”. 1h30 top chrono. Organisé depuis 2004 par Charlotte Sénat (vigneronne en Minervois), il réunit des vignerons qui se connaissent et qui partagent le même esprit: “du vin fait juste avec du raisin”. On y croise des amis de Vinô: Blandine du Mas Foulaquier, Pierre du Mas des Caprices et Marc de Château Plaisance. Des coups de coeur perso (dans l’ordre): Violetta 2016, RAS 2017, Serr da Beg 2016 (100 % Négrette). Fermeture à 19h30. Un resto chic et de piètre qualité (pas beaucoup de choix le lundi soir…) et nous arrivons au mas Foulaquier où nous séjournons.
Départ 9h pour un deuxème salon Biotop (5 ème édition) aux grands chais à Mauguio. Un lieu exceptionnel. Visites préalables à nos amis vignerons: Coralie de la Grange Tiphaine, Jean-Luc du domaine Jean David et Catherine (Le Conte des Floris). Des coups de coeur perso (dans l’ordre): Cot VV 16, Séguret 16 et Lune blanche 15. Et aussi, deux formidables découvertes dont on reparlera: les Alsace du Vignoble du Rêveur (les Fils Deiss et la fille Milan) et des Cahors comme on les aime: de la matière mais surtout de la fraîcheur et du fruit: Domaine de la Calmette.
Un petit truc à grignoter à midi et troisième salon, au palais des expos cette fois: “Millésime bio”. 1000 exposants… Il faut planifier le travail. Comme d’hab, mais en vitesse, nos vignerons: Matthis du Clos des vins d’amour, Pascal et sa fille du domaine de l’Ecriture, un salut aux Chasselay, très occupés avec Jo Pithon (on les verra aussi à Angers), Olivier Pithon, très détendu et en verve, Nicolas du domaine du Loup blanc, Danielle et David du domaine Khalkhal-Pamiès… Et on en oublie, ou en loupe dans les trois immenses halls. Et aussi, une prospection intense pour découvrir des vignerons qui pourraient compléter notre gamme. On n’a pas compté mais on doit être sans problème à 300 vins dégustés depuis hier. Une petite bière pression et on quitte le salon. Cette fois un resto correct, précédé d’une visite chez un caviste assez génial qui nous fait goûter (sans cracher) et on achète quelques bouteilles à siroter au gîte lors du debriefing, avant une nuit qui sera paisible.
Nous décidons de ne pas retourner au salon; les objectifs sont atteints. Nous restons au domaine pour une visite passionnante des caves et plus encore pour découvrir, sur le terroir des Tonillières, la méthode de la taille non traumatisante de la vigne. Un travail d’artiste.. Un dernier repas au resto du village avec Blandine et Pierre (resto Le Pic à Claret – on vous le recommande! ) et retour en Wallonie avec un Orval au plus vite après l’atterrissage.
Paul